Six associations font cause commune contre le bétonnage dans les quartiers

Publié le par CO

A Angers, six associations opposées à des projets immobiliers ont décidé de travailler ensemble.

Il y a plusieurs mois que l'idée était dans l'air, mais maintenant c'est officiel : un collectif d'associations vient de se créer, afin de leur permettre d'unir leurs forces dans la contestation de projets immobiliers sur la ville d'Angers. Officiellement, il s'agit pour ces associations d'échanger des informations sur les procédures administratives qui leur sont opposées et d'élaborer un mémento à l'intention des associations débutantes pour partager leur savoir-faire. Mais même si elles ne le disent qu'à demi-mot, il s'agit aussi de serrer les coudes devant l'action (ou plus souvent l'inaction) de la mairie d'Angers face aux bétonneurs : « On nous parle de développement durable, dit un des responsables, mais ce discours incantatoire est contredit tous les jours par des opérations immobilières qui « mitent » la ville dans une stricte logique financière ».

Ces associations d'habitants ont en effet plusieurs points communs : toutes ont été créées en réaction à un projet de construction devant généreusement « bétonner » leurs quartiers. Mais ces associations sont aussi l'expression d'une déception sur la politique de « concertation » de la Ville d'Angers.

« Il n'y a jamais eu autant d'instances de consultation et jamais aussi peu de concertation » ont dit, hier en chœur, les six représentants de ces associations. Manifestement à Angers, les Conseils consultatifs de quartier et les réunions spectacles du maire dans les quartiers semblent de plus en plus insuffisants et contestés.

Jean-Yves Lignel

 

Pour l’instant, six associations adhèrent au COUAC. Pour l'instant...

Les associations unies sous la bannière du Collectif pour une urbanisation et un aménagement concerté (COUAC) sont les suivantes :

 

• Association des riverains du pont-noir : C'est une toute jeune association qui redoute un aménagement massif autour du pont-noir, derrière la gare d'Angers, sur une très vaste zone d'au moins trois hectares. Des propriétaires ont déjà été informés par la Ville qu'ils devront partir un jour ou l'autre, même si aucun projet d'aménagement n'a jamais été rendu public.
Contact: 02 41 88 33 26.

 

• Collectif de riverains pour un aménagement concerté (CRAC Terrien-Cocherel) : Sur tout le secteur de la rue Terrien-Cocherel, l'association se bat contre un projet immobilier visant à la construction de plusieurs ensembles résidentiels dans le cadre d'une ZAC publique. L'affaire est maintenant devant les tribunaux administratifs.
Contact: 02 41 43 48 99.

 

• Association pour la sauvegarde du cadre de vie (ASCAVIE) : Cette association agit depuis 2001 contre plusieurs projets immobiliers de promoteurs privés sur les secteurs des rues du Quinconce, Proust, Jeanne d'Arc... Elle a tellement remué ciel et terre qu'elle a imposé une négociation à un promoteur, qui a revu son projet très à la baisse.
Contact : 02 41 88 72 52.

 

• L'association des habitants du quartier Saint-Antoine : Dans ce quartier Saint-Antoine, les bâtiments prévus ont fini par voir le jour et ils ne sont pas beaux du tout, surtout ceux qui finissent à quelques mètres du chevet de l'église Saint-Antoine. « Cette zone du Gâte-Argent, c'est tout le contraire du développement durable ».
 Contact: 06 07 36 25 98.

 

• Association Thiers-Boisnet Ralliement : Elle s'est constituée en 1991 en opposition à la ZAC publique devant aménager tout le quartier. Depuis quelques mois, l'association a trouvé une vigueur nouvelle en contestant la « concertation » faite autour du tramway.
Contact: 02 41 87 30 95.

 

• Vigilance environnement Lafayette : Cette jeune association conteste un projet immobilier (privé) en lieu et place du garage de la Cité, place Lafayette, et surtout une très longue barre de quatre étages qui surplombera les maisons et les jardins. Le permis de construire est toujours à l'étude en mairie.
Contact: 02 41 88 80 34.

 

« D'autres associations peuvent nous rejoindre » ont annoncé hier les membres du collectif. Ils n'ont pas attendu longtemps. Dès hier, la vénérable « Renaissance de la Doutre » annonçait son intention de s'y rallier en septembre. 

Le Courrier de l'Ouest, le 30/06/2005 

Publié dans Presse

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